Qui êtes-vous ? Un bhogi ou un yogi ?
Un yogi est une personne qui découvre que la plus grande joie et la paix de l’esprit se trouvent à l’intérieur d’elle-même, alors qu’un bhogi se préoccupe davantage de ses envies, en se focalisant sur la vie matérielle.
Le Yoga d’aujourd’hui et le Yoga de l’Inde ancienne
Aujourd’hui le yoga est devenu très connu et de nouvelles variantes apparaissent chaque jour. De nombreuses personnes qui assistent à un cours de yoga en ressortent plus énergisées et plus détendues ce qui est l’un des grands avantages de cette discipline.
A l’origine, le Yoga trouve ses racines dans l’Inde ancienne. Le Yoga est alors considéré comme une philosophie : la Bhagavad Gita ne parle pas de postures mais plutôt de trois chemins de Yoga en termes de philosophie. Les Yoga sutras de Patanjali ne parlent que d’une asana, c’est-à-dire d’une posture assise pour ne pas être dérangé par le corps pendant la méditation.
Le mot Yoga vient du verbe sanskrit « yog » qui se traduit par « unir, joindre », le yoga c’est donc l’union de la nature humaine avec sa source divine. L’objectif du yoga est le Dharma éternel : celui de s’unir avec la Source Divine

En Occident d’aujourd’hui, le yoga est perçu comme des postures, des exercices de respiration ou encore de relaxation. Si l’on ajoute à cela le fait que les enseignants créent désormais leurs propres méthodes, cela peut conduire à une grande incompréhension de ce qu’est réellement cet art et cette science anciens qu’est le yoga.
Tout comme il faut des années pour devenir médecin, il faut aussi de nombreuses années pour comprendre la profondeur du yoga
Swami Brahmananda
Yogi et Bhogi
Le yogi cherche l’union, ou le yoga avec sa source, tandis qui le bhogi cherche des plaisirs.
Ainsi, un yogi est découvre sa plus grande joie et la paix à l’intérieur de lui-même, il puise du bonheur en continu dans la source de son cœur, qui voit la beauté du silence intérieur et qui agit pour le bien des autres êtres vivants. Alors qu’un bhogi se préoccupe davantage de sa vie matérielle, son apparence, sa position sociale, ses ambitions, ses désirs parfois en abusant de l’esprit et des sens.
Cette différence se manifeste par exemple dans l’idée qu’un « bon » yogi fait bien des postures, plutôt que comme quelqu’un qui utilise son expérience du yoga pour aider les autres.
Le problème du bhogi est que les désirs sont sans fin, ils sont symbolisés par le démon affamé Rahu qui est représenté comme une tête à bouche grand ouverte sans corps ne pouvant jamais se rassasier. Quels que soient ses efforts, Rahu ne peut jamais consommer suffisamment pour satisfaire sa faim. Il en va de même pour le bhogi, comme dans la chanson de Mick Jagger : I can’t get no satisfaction
Nous sommes tous passés par cette étape à un moment de la vie, quand on essaie sans fin de trouver la satisfaction dans des objets et des événements extérieurs. Il n’y a rien de mal à être un bhogi, à avoir des désirs et à apprécier les plaisirs du monde. Il est naturel d’osciller entre le bhogi et le yogi, entre les désirs et la spiritualité.
Un yogi est quelqu’un qui réalise que les envies et les indulgences ne sont que temporairement satisfaisantes. C’est alors que naît le désir de quelque chose de plus réel et plus durable. Un yogi est quelqu’un qui incarne la compassion, car le sens réel du yoga est de réveiller la sagesse et l’amour inconditionnel qui sont déjà en nous. Swami Satchitananda a dit que juste le goût de ce bonheur intérieur est plus beau que toute autre chose dans ce monde.
Qu’en pensez-vous ? Partagez vos observations
Namasté Olga,
Je crains que les conditions de vie dans lesquelles nos sociétés nous entraînent sont des obstacles pour nous conformer au Dharma et pour être Yogi…
Nous sommes immergés dans la période de Kali et cette réalité n’est pas évidente pour beaucoup d’entre nous.
Peut-être faut-il toucher le fond pour retrouver la Lumière et la spiritualité ?
Hari Om Tat Sat
Rémi
Bonjour Rémi,
Merci pour votre commentaire! vous avez raison, on traverse la période de Kali qui nous affecte tous.
Cependant, je crois que l’enclin naturel vers plus de spiritualité ou plus de matérialisme dépend en moindre partie de la société. Cela relève plus de nos samskaras qui sont les habitudes difficilement modifiables et qui traversent des vies. Même de petites habitudes sont profondément ancrées (on en a la preuve quand on essaie d’abandonner la cigarette ou le sucre etc) Ainsi on suit le même chemin par habitude ancrée depuis des vies.
Belle semaine à vous
Hari Om
Olga Vergé
J aime beaucoup vos articles!!!
Vous etes l une rares astrologue à diffuser la connaissance du jyotish en français sur la toile. J ai ouvert la voie des sciences védiques il y’a 2ans maintenant je suis ravie de voir tant de cohérence dans la lecture de vos écrits. C est très riche, juste et pertinent. Ça fait chaud au coeur en vrai 🙂
Namaskar,
Merci beaucoup ! je suis ravie que vous trouvez ces articles utiles!
En vous souhaitant un beau voyage dans la science védique
Olga